Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Ma blouse, mon stétho et mes chaussures
Ma blouse, mon stétho et mes chaussures
Publicité
Archives
11 avril 2008

Il est un bonbon...

Ses mots étaient doux, son verbe tendre, ses yeux rieurs, ses sourires sincères, ses cheveux charmeurs, son âme belle. Sa bouche laissait deviner un parfum Sauternes, sa peau faisait miroiter des nuits d'ivresses étoilées. Ce balcon, empreinte de nos deux mondes symbiotiques, endormait nos douleurs d'antan, la lune saupoudrait le temps de pépites flamboyantes telles nos pupilles, nos âmes enlacées communiaient au coeur de la nuit. Cette nuit, nous étions tout deux des sucreries, nous nous sommes goûtés sans nous coller. La symbiose osmotique était là, en notre sein. Il était un bonbon.

Les tic-tac du temps l'ont muté en un bonbon amer, bonbon que l'on rêve de goûter comme la toute première fois malgré ses notes passées. Ces notes, je les fais musique, je les réssucite en mots, je les transporte de vagabondage en vagabondage, elles me colonisent quelque soit la décision prise, les tic-tac existent pour que je me souvienne, pour que je n'oublie pas, pour que je vive. J'ai le coeur grenadine.

Les murmures du temps poursuivent leur éternel périple. Le charmant bonbon qu'il était, est désormais, tendrement acide, acide, froid. Il me poursuit au gré de publicités, au gré des tic-tac de cette horloge dans cette pièce vide, au gré des tempêtes de l'hiver. Il raisonne au fond de mon âme, la douceur perce sa coque acide. Ce tumulte m'a rendue hermite, je tente d'éclairer ses pas, mais est-il sous ma cape? Que souhaites-tu?

Depuis trop longtemps, je ne sens que ce goût amer mêlé à la naissance des poignards des tic-tac de l'empire qui s'écroule du fil du temps. Notre fil s'use, se rompt, renaît, se fatigue, s'ennuie de nous, se lasse, il agonise... Dépêchons-nous de le réanimer, il ne peut mourir ainsi... il ne peut mourir qu'au clair de notre lune. Souviens-toi. Il était un bonbon.

Avril, ne te découvre pas d'un fil... Aurais-je laissé tomber un infime petit bout de fil dans un nouveau monde... où tout serait à construire... où les tic-tac seraient reniés... où mon coeur grenadine deviendrait violette... Je suis schizophrène, piégée entre ce bonbon grenadine et la tentation arômatique du sirop de violette...

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité