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Ma blouse, mon stétho et mes chaussures
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31 mai 2008

Un sens à

Il y a des jours où l'on souhaiterait donner un sens à sa vie. Dès le réveil, on est porté vers un univers flou, construit de brouillard, de fines pluies qui ruissellent sur le visage, de nuages s'entrelaçant. Parfois, les étoiles nocturnes nous tirent du sommeil alors qu'il fait jour depuis des heures. Que représentent-elles? Des glaces à la vanille.

Mes épaules portent le poids d'un quart de siècle, il devrait être léger, tendre. Je ne peux marcher sur les nénuphars pour traverser cet étang de pensées et en sortir indemne. Chaque pas met mon idéal en péril. Je croise, çà et là, des gens qui se noient dans le contrôle de leur être, de leurs pensées. Je suis attristée par ces attitudes rigides, psychorigides. Les roseaux animés par le vent m'indique un chemin, je le suis, je suis portée par cette brume enveloppante. Je cherche, j'attends que l'on me trouve, je ne suis pas perdue. J'aime me sentir égarée. Des souvenirs mélancolisent encore un peu plus ces instants. Instants chéris, instants attendus, instants non partagés,instants solitaires. Je n'ose mépriser cette tristesse, je ne peux que la vivre.

Ces mots résonnent tels des notes jouées à la hâte sur un piano. Ce piano me débecte et me trouble. Je ne l'aime pas. Lui, je le méprise, je ne veux plus le croiser. J'aimerais piétiner ses cordes, ses espoirs, ses discours. Et pourtant, je rêve de lui arracher son masque, de le mettre à nu, de comprendre ses pas. J'ai besoin de percer les mystères de cet être atypique, de ce coeur inconnu.

D'autres mots sur d'autres nénuphars me font voyager vers des marches froides, trempées d'une pluie acide. Ces mots, ces marches, ces silences sont toujours là, ils attendent la fin de l'histoire dont ils sont les parents. Les brûlures du bois mort sont vivaces, elles surgissent, elles ne peuvent être illusions. Des vérités, cette vérité ne sont ni regrets ni remords. La trépanation des coeurs mènera à cet escalier, clé de notre fin.

Malgré ces grains de sable venus troublés les rouages de nos billes, les mots survivent. Les peaux en sont parfumées, les iris en sont auréolés. Un jour, on trouvera un sens à...

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Commentaires
T
Une fois n'est pas coutume, je félicite à grands renforts d'applaudissements !<br /> <br /> C'est terriblement mélancolique, attirant et doux. <br /> <br /> Encore une fois bravo pour ta capacité à capter l'infime essentiel des impressions.
T
Je me suis laissé porter, bercer, balader par tes mots. Merci.
A
C'est bien ce que tu écris. Le style me plaît . Je me sens proche de bcp de moments.<br /> je te mets ds mes favoris pour te lire plus.<br /> <br /> ;-)
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